La Grande Guerre

Dernière modification : 2013/08/25 11:42

L'Europe en 1914


L'Allemagne : Depuis l'avènement de Guillaume II, l'Allemagne revendique la constitution d'une Europe centrale formée des pays de langue germanique.
L'Autriche-Hongrie : Dans cet ensemble s'agite de multiple minorité : polonaise, croate, tchèque, slovaque, serbes...
La Russie : De nombreux troubles populaires prennent des allures de pré-révolution.

Les problèmes :
  • L'Alsace-Lorraine : l'Allemagne a amputé ces régions à la France en 1871, ce qui alimente un esprit de revanche de la part des Français.
  • La Pologne : toujours partagée entre l'Allemagne, la Russie et l'Autriche et ce depuis 1795.
  • L'Irlande et la Grande-Bretagne.
Les alliances :
  • La triple alliance : l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie.
  • La triple entente : la France, le Royaume-Uni et la Russie.
Ces deux alliances symbolisent, et traduisent, les rivalités franco-allemande, Austro-Russe dans les Balkans et la compétition maritime Anglo-Allemande.

L'été 1914


La crise de l'été 1914 s'est déclarée à la suite de l'assassinat de l'Archiduc d'Autriche François-Ferdinand de Habsbourg, le 28 juin 1914 à Sarajevo. L'Autriche accuse la Serbie. La Russie protège la Serbie.

  • Les responsabilités serbes : Le roi de Serbie aurait été au courant de l'attentat.
  • Les responsabilités austro-hongroises : L'ultimatum a été rendu inacceptable pour la Serbie. Elle veut une guerre locale.
  • Les responsabilités russes : L'ambassadeur russe aurait participé à l'attentat. La Russie est prête à accepter les risques d'une guerre.
  • Les responsabilités allemandes : Les allemands souhaitaient une guerre et choisi la prétexte de l'attentat.
  • Les responsabilités françaises : Guerre de revanche et de conquête de la rive du Rhin.
  • Les responsabilités anglaises : Les Anglais sont prisonniers de leurs alliances et ils ne font rien pour empêcher la guerre.
Dès le début du mois d'août 1914, la majorité des pays européens mobilisent leur armée et entre en guerre. L'Allemagne va alors envahir la Belgique, pays neutre au conflit. Dès le 5 septembre, Paris est menacé. Grâce à la contre-offensive du Général Joffre et à la bataille de la Marne, les Allemands sont obligés de se replier. Les Allemands cherchent alors à couper la France de l'Angleterre. A la fin de l'année 1914, le front va se stabiliser et les armées vont s'enterrer dans des tranchés. La guerre de position durera jusqu'en 1917.

La vie dans les tranchées


La ligne de front ne se trouve qu'à quelques centaines de mètres des lignes ennemies. Les tranchées sont reliées les unes aux autres à l'arrière par des boyaux perpendiculaires. Les tranchées sont tracées en chicanes afin d'éviter les tirs en enfilade. Elles sont souvent profondes de 2 mètres et larges d'environ 1,5 mètres. Des barbelés sont posés devant les tranchées ainsi que des sacs de terre. Le sol est quant à lui recouvert de planches de bois afin de protéger de la boue. Avec les multiples bombardements et pillonages, les soldats des deux camps, sont obligés de remettre en état régulièrement les tranchées. Durant les accalmies, ils troquent leur fusil contre des pioches et des pelles.

Au début de la guerre, l'uniforme des Français est bleu et rouge. Les Français ont encore à l'esprit que la guerre est un art noble. Il est hors de question d'utiliser un uniforme, par exemple, couleur terre. Début 1915, il est finalement jugé trop voyant et sera rapidement remplacé par un uniforme bleu horizon. Les Allemands sont quant à eux en vert kaki. Les fusils possèdent des baïonnettes au canon pour les combats rapprochés lors des charges dans les tranchées.

La vie à l'arrière


Les femmes remplacent les femmes dans les usines. La guerre de matériels et d'usure nécessite toute l'économie du pays. L'emploi des femmes et des jeunes s'accompagne d'une diminution des salaires, jusqu'à -25% dans certaines usines. Afin de répartir les différents produis, l'état instaure le rationnement. Aux bénéfices des profiteurs de la guerre s'oppose la misère populaire. Les prix sont en hausse et les salaires en baisse.

Les années 1916-1917


Entre décembre et février 1916, Verdun est attaqué par les Allemands. La bataille de Verdun va occasionner plus de 500 000 morts sans que finalement, le front bouge. Le moral des troupes faibli. En 1917, les Etats-Unis d'Amérique entrent en guerre suite au torpillage du Viligentia, le 6 avril. Le 18 mai est votée la conscription de tous les citoyens de 21 à 30 ans. Le 13 juin, le Général John Joseph Pershing mènera le Corps Expéditionnaire Américain, le Lieutenant PATTON et les 177 premiers soldats "les Sammies" débarquent à Boulogne. Jusqu'ici les Français et les Anglais profitaient des matières premières des Américains. Alliés comme Allemands émettent des doutes qu'en aux capacités des troupes américaines sur le champ de bataille. Les sous-marins allemands essaient d'empêcher les ravitaillement entre les États-Unis d'Amérique et l'Europe. En février et octobre 1917, la Russie subit deux révolutions.

A l'occasion des permissions, les "poilus" se sont rendus compte, qu'à l'arrière, la vie continuait comme avant. Certains se sont enrichis, d'autres s'amusent. Au printemps 1917, l'échec de l'offensive meurtrière du Chemin des Dames, les conditions de vie très dures et peut-être l'écho de la révolution russe, déclenchent sur le front des fraternisations et des mutineries. Au total, le nombre de mutins s'élèvera entre 35 et 40 000. La répression se voudra exemplaire et 2000 soldats seront fusillés pour l'exemple.

La fin de la guerre


En mars et juillet 1918, les Allemands lancent des offensives et Paris est à nouveau menacé. Les canons allemands tirent sur Paris. Le Général Foch va reprendre l'offensive lors de la seconde bataille de la Marne. Les Allemands sont repoussés et les alliés sont victorieux sur tous les fronts. Le 9 novembre, Guillaume II abdique, c'est la proclamation de la République Allemande. Le 11 novembre, la signature de l'armistice a lieu à Rothondes, dans la forêt de Compiègne (Oise - France).

Le bilan de la guerre


Les pertes humaines : La guerre a tué environ 10 millions d'hommes, surtout en Europe. Les pertes représentent 14% de la population masculine française des 15/50 ans, 12% de celle de l'Allemagne et le quart des mobilisés serbes. Cette guerre est une catastrophe démographique pour l'Europe. Au nombre des décès, il faut ajouter le déficites des naissances : 1,2 millions en France, 0,8 millions au Royaume-Unis, 0,9 millions en Allemagne. Les enfants, peu nombreux, nés entre 1914 et 1919 auront des enfants entre 1935 et 1939 (environ), entraînant un déficite démographique important dans les années 30.

Les ravages matériels : Remise en état du sol, il y a environ 1 million d'obuts non éclatés. de nos jours, il n'est pas rare que des obus datant de la première guerre mondiale soient retrouvés. Il faut également reboucher les tranchés, nombreuses car la guerre de position à durée très longtemps, reboiser certaines zones, bien souvent brulées pendant la guerre afin de ne pas servir de couverts. La guerre va aussi entrainer la disparition d'usine non rentables : l'industrie textile ont été ruinée; les concentrations d'usines sont favorisées.

La déroute des monnaies : Avant 1914, les monnaies étaient stables par rapport à l'or. La guerre a été longue et couteuse, pour payer leurs achats, les pays européens sont les payers surtout avec de l'or. La monaie se déprécie et les Etats-Unis d'Amérique sont devenus les créantiers du monde. La France a des dettes très importantes et a perdu tout l'argent investir en Russie (9 milliards de francs d'or). Avant 1914, la hausse des prix n'existe pas. Après 1914, la hausse des prix est importante. Le kilo de pain augmente de 163% en 1913 et 1920. Le salaire horaire de l'ouvrier augmente de 369%. La crise monétaire augmentant, c'est l'inflation.

Les armistices et traités de paix


  • La Bulgarie capitule le 4 octobre 1918.
  • La Turquie capitule le 30 octobre 1918.
  • L'Autriche capitule le 3 novembre 1918.
  • L'Allemagne, où le régime impérial vient de s'écrouler, demande un armistice. Celui-ci est signé le 11 novembre 1918, dans la forêt de Compiègne (Oise - France), à Rothondes.
La guerre est terminée. De janvier à juin 1919, une conférence se réunit à Paris pour élaborer un traité de pays. Seuls les alliés seront présents, l'Allemagne vaincue et la Russie seront absentes de cette conférence.

Les rôles principaux furent renus par le président des Etats-Unis d'Amérique, Woodrow Wilson, le premier ministre britanique, David Lloyd George, et le président du Conseil français, Georges Clemenceau. Le traité de Versailles, que les Allemands durent accepter, fut signé le 28 juin 1919.

D'autres traités, signés ultérieurement, réglèrent le sort des autres pays battus :
  • Le traité de Saint Germain avec l'Autriche.
  • Le traité de Trianon avec la Hongrie.
  • Le traité de Neuilly avec la Bulgarie.
  • Le traité e Sèvres avec la Turquie.

Le nouveau visage de l'Europe


Les nouveaux pays :

La Tchécoslovaquie : créé sur des territoires de l'ancienne Autriche-Hongrie.
La Yougoslavie : créé à partir de la Serbie et de territoires de l'ancienne Autriche-Hongrie.
La Pologne : créé à partir de territoires prix à l'Allemagne, la Autriche-Hongrie et la Russie.
L'Estonie, la Létonie, la Lituanie et la Finlande : créé à partir de la Russie.

La nouvelle Allemagne :

Le traité de Versailles impose aux Allemands des closes sévères. L'Allemagne va perdre l'Alsace et La Lauraine, des provinces orientales, le Schlesvig et la Sarre sera détachée de l'Allemagne pour 15 ans. L'Allemagne n'a plus d'armée mais une force de police de 100 000 hommes, elle doit renoncer à toutes ses colonies et doit payer les réparations pour les dégâts commis.

La Société des Nations (S.D.N.) :

La Société des Nations a été voulue par Wilson. Elle va siéger à Genève. A ses débuts, elle n'est composé que de 40 états. Elle ne servit pas à grand chose car les Etats-Unis d'Amérique, la Russie et les pays vaincus n'en faisaient pas partis, réduisant ainsi de façon importante soin poids dans la diplomatie mondiale.

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