Gilbert du Motier de La Fayette

Dernière modification : 2011/10/23 14:58

Marie, Joseph, Paul, Yves, Roch, Gilbert du Motier Marquis de La Fayette est né dans le petit village de Chavaniac (Auvergne), le 6 septembre 1757. Il est mort le 20 mai 1834. Il est l'un des héros populaires et un des pères fondateurs des États-Unis d'Amérique dont il prit part lors de la Guerre d'Indépendance des Etats-Unis d'Amérique.

L'enfance de La Fayette


La famille La Fayette existe depuis sept siècles et appartient à la noblesse d'épée. De nombreux La Fayette ont combattu pour la France. Gilbert La Fayette n'a que deux ans lorsqu'il perd son père à la Bataille de Miden (Rhénanie-Westphalie), le 1er août 1759, lors de la Guerre de Sept ans contre les Anglais. Sa mère monte alors à Paris, laissant son jeune fils à Chavaniac où ce dernier mènera une enfance solitaire, élevé par des paysans, jusqu'à ses onze ans.

Sa mère le fait alors monter à Paris. Il découvre le Palais du Luxembourg où sa mère vit. Peu de temps après, elle meurt et La Fayette devient alors un très riche orphelin.

A quatorze ans, Adrienne de Noailles, issue d'une des meilleures familles de la haute aristocratie française, lui ai est présentée. Ils se marieront deux ans plus tard.

Ayant rejoint la famille de Noailles, La Fayette se retrouve alors invité aux Bals de Marie Antoinette.

La Fayette et l'Amérique


La Fayette rejoint le régiment de son beau père à la frontière allemande. Le 8 août 1775, à Metz, La Fayette fait la connaissance du Duc de Gloucester qui n'est autre que le frère du Roi d'Angleterre, George III. Dans le but d'irriter son frère, il soutient les révolutionnaires. Il décrit à La Fayette les idéaux pour lesquels les insurgés se battent : les droits de l'homme, la liberté, l'égalité ou encore la démocratie. La Fayette est séduit par les principes des Lumières inscrit dans la Déclaration d'Indépendance.

Fin 1776, Benjamin Franklin arrive à Paris afin d'obtenir le soutien de la France à la cause américaine. Il est accompagné d'un recruteur qui oeuvre pour le compte du congrès américain. Ce dernier décide d'intégrer La Fayette dans l'Armée Continentale avec le titre de Major-Général. La Fayette achéte alors un navire, le batise Victoire, et l'arme. La famille de Noailles est embarrassée par le projet car le beau-père de La Fayette est proche du Roi Louis XVI. Ce dernier apprenant les dessins de La Fayette tente de l'en dissuader mais en vain.

Avril 1777, La Fayette quitte la France pour l'Amérique. Durant la traversée qui durera 6 mois, il en profite pour apprendre l'anglais. Le 13 juin 1777, le navire arrive au niveau de la Caroline du Sud mais le port de Charleston est contrôler par les Britanniques et La Fayette et ses hommes doivent accoster un peu plus au nord. La Pennsylvanie se trouve à 1000 km de là et il va falloir un peu plus d'un mois à La Fayette pour rejoindre Philadelphie, qui est alors la capitale.

Arrivés à Philadelphie le 27 juillet 1777, ils apprennent que le congrès se réuni à l'Independance Hall et décident de s'y rendre. Ils y sont accueillis par le chef du comité secret des soldats étrangers et traités comme de simples aventuriers, de nombreux officiers français se sont déjà présentés et le congrès en a assez. Le 28 juillet, une délégation vient le voir, présentant des excuses. Les députés ont reçu entre temps, une lettre de recommandations de la part de Benjamin Franklin.

Georges Washington rencontre La Fayette. La modestie du fraçais fait bonne impression à Washington. 18000 soldats anglais s'apprêtent à envahir Philadelphie. Le 17 septembre 1777 a lieu la bataille de Brandywine Creek. Lord Charles Cornwallis est à la tête des troupes anglaises. La Fayette, lui, combat aux côtés du Major General John Sullivan. Lors de la bataille, La Fayette est blessé légèrement à la jambe mais il continue à combattre et aide à organiser la retraite. Les anglais prennent Philadelphie mais La Fayette fait désormais figure de héros, sa renommé se répand dans tout le pays mais également outre Atlantique. Fin novembre 1777, la France résonne des exploits de La Fayette en Amérique.

Décembre 1777, La Fayette et ses hommes se font un devoir de s'installer à Valley Forge (Pennsylvanie) où l'Armée Continentale possède ses quartiers d'hiver. L'Armée Continentale manque de tout. La peuple américain ne soutient plus son armée et le congrès et l'état ne l'aide que très peu. Washington est vivement critiqué au congrès. Il refuse de venir se battre pour défendre Philadelphie. Ses hommes ont faim et froid, il réclame vêtements et nourriture. Certains veulent le remplacer par La Fayette mais ce dernier lui reste fidèle et prendra même sa défense. De par sa loyauté, La Fayette se trouve intégré dans le cercle des proches de Washington, de cette intégration naîtra une grande amitié entre les deux hommes. La célébrité croissante de La Fayette dans les rangs américains, alliée à son amitié avec Washington commence à poser problème aux Anglais.

A la fin du printemps 1778, La Fayette se voit confier le commandement de 2000 hommes afin de combattre les positions anglaises prêt de Philadelphie. Le 20 mai, lors de la bataille de Barren Hill, alors que les Dragons Rouges Anglais ont encerclé son camp, La Fayette, qui n'a alors que 20 ans, prouve ses qualités de stratège et de soldats en parvenant à sortir de ce piège.

Washington décide de l'envoyer en France afin que La Fayette plaide la cause des insurgés américains. Il existe déjà un traité d'alliance entre la France et l'Amérique mais l'importance du soutien français reste flou. Louis XVI commence par le faire mettre aux arrêts pour le punir d'être parti en Amérique sans son consentement, puis il l'accueille à la cours. Le 20 mars 1780, La Fayette repart pour l'Amérique avec la promesse faite par Louis XVI d'envoyer 10 000 hommes et une flotte depuis les Antilles. Celles-ci ne seront pas commandées par La Fayette mais par Jean-Baptiste Donatien de Vimeur, comte de Rochambeau.

Washington envoie La Fayette au sud, avec la milice de Virginie, afin de combattre les troupes du Général anglais Lord Charles Cornwallis. Ne pouvant combattre avec la milice aussi efficacement qu'avec une armée de réguliers, La Fayette se bat comme les indiens : il attaque puis bat en retraite dans une guerre d'escarmouches.

En juin 1781, Washington envoie 5000 hommes en renfort permettant à La Fayette de poursuivre Cornwallis à travers toute la Virginie et ce jusqu'à Yorktown. Dans le but de connaître les plans des anglais, La Fayette envoie plusieurs espions dans le camp anglais dont James Armistead, un esclave noir. Celui-ci fournira des informations erronées au Général Cornwallis et les plans des anglais à La Fayette.

La Fayette parvient à bloquer Cornwallis sur le côte de Virginie. Washington accompagné de Rochambeau font route vers le sud mais La Fayette craint que les renforts français n'arrivent trop tard et que les anglais fuient par la mer. Le 14 août, 25 navires de guerre arrivent à l'embouchure de la rivière Chesapeake. François Joseph Paul, marquis de Grasse Tilly, comte de Grasse, alors amiral de la flotte française, attaque les navires anglais venus au secours de Cornwallis. De Grasse repousse les anglais vers New York. Cornwallis est pris au piège à Yorktown. Avant l'arrivée de Washington, l'amiral de Grasse presse La Fayette d'attaquer Cornwallis afin d'en finir mais une nouvelle fois, La Fayette fait preuve de loyauté envers son ami en préférant l'attendre. Par la suite, ses hommes prendront la forteresse de Yorktown permettant ainsi la victoire finale des insurgés sur la couronne anglaise.

Une fois la guerre finie, La Fayette retourne à Charleston où il obtient l'émancipation de son ancien espion James Armistead. En honneur à La Fayette, Armistead ajoutera La Fayette à son nom.

Médias


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Portrait de Gilbert du Motier de La Fayette - Lieutenant Général (1791) par Joseph Desire Court

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